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LE POINT SUR LES MUTATIONS

Publié il y a 15 ans par

Reprise. Alors que se profile la première course, les Huit Clochers, dimanche, le cyclisme mayennais doit faire face à un départ massif de ses meilleurs coureurs. Le grand exode. La période des mutations s'est montrée particulièrement néfaste pour les clubs mayennais. Cinq coureurs de première catégorie (les meilleurs amateurs) ont fait leurs valises pour mettre le cap au sud, à Angers et à Sablé. Une fuite des talents terrible pour le département, qui ne compte plus que cinq coureurs de ce niveau (1). Au grand regret d'Alain Lecrecq, le président du comité de la Mayenne. « Que le jeune Quentin Gougeon quitte l'OCC Laval pour Nantes afin de continuer à progresser, je comprends, mais les autres, non. La plupart de ceux qui s'en vont sont en fin de carrière, en âge en tout cas de redonner tout ce qu'ils ont reçu. Ils ont profité des infrastructures des clubs et du comité pendant des années, et ils s'en vont... C'est regrettable. L'argument sportif, de rejoindre un club plus huppé ? Il n'est pas recevable, car ces mêmes coureurs refusent de courir la Ronde Mayennaise, en prétextant que ce n'est plus pour eux, trop dur ». Reste l'argument financier, qui tient une place prépondérante, évidemment... De belles épreuves, mais pas de coureurs. Le paradoxe mayennais se situe là. Le Tour du Haut-Anjou en mai, les Boucles de la Mayenne en juin, la Ronde Mayennaise en septembre, autant de belles courses relevées et renommées. Mais à côté, aucun club de haut niveau. « Résultat, il n'y a pas un Mayennais à y participer, déplore Guy Thomine, le président du VC Laval. Je ne vois pas l'intérêt de mettre autant d'argent pour organiser ces courses, et aussi peu dans nos clubs. Mais chacun tient à la notoriété de son épreuve ». « Pour un partenaire privé, sponsoriser une course ou sponsoriser un club, ce n'est pas la même vitrine, explique Jocelyne Leriget, la présidente de l'OCC Laval. Il y a sans doute plus de retombées à associer son nom à une course, médiatisée et valorisée ». Oui, mais en Sarthe, comment font-ils pour trouver les financements nécessaires à la vie d'une équipe de haut niveau. Jocelyne Leriget apporte un élément de réponse : « La réussite du Team Wilo Agem 72 repose sur Johnny Neveu, passionné de cyclisme, qui a convaincu le patron de la société Agem, Patrice Joubert, de s'engager (le budget de cette équipe s'élève cette saison à 350 000 €). » Des projets. Pour retenir les coureurs, quelques idées foisonnent, dans les clubs comme au comité. La fusion entre le VC Laval et l'OCC Laval en est une, la création d'une Division Nationale Espoirs une autre. C'est le grand dada d'Alain Lecrecq. « Cette DN espoirs permettrait de regrouper tous les meilleurs jeunes des clubs du département pour participer à de grandes courses. Pour la créer, il nous faudrait plus de moyens financiers, de la part des collectivités locales et des sponsors, mais aussi une plus grande osmose entre les clubs, une vraie volonté. » Un vélodrome fantôme. La première pierre était censée être posée en 2008... « C'est mon échec le plus cuisant, reconnaît Alain Lecrecq. Je reste ébahi que l'on ne prenne pas plus le cyclisme en considération. Si on n'a pas cet outil, indispensable pour l'entraînement des jeunes, on ne fera bientôt plus que du cyclisme loisir en Mayenne... Le projet n'est pas encore enterré, mais je ne suis pas capable de dire quand il ressortira des cartons. » Arnaud BODIN. (1) Stéphane Cougé, Pascal Moisseron et Samuel Bariot, de l'EC Mayenne, Pascal Chesnel et François Léon du CC Ernée. Les cinq partants : Stéphane Delestre (du VC Château-Gontier au CC Angers Nord) ; Mickaël Barbier (de l'EC Mayenne à l'OCC Sablé 72) ; Yoann Foucher (de l'UC Sud 53 à l'OCC Sablé 72) ; Vincent Freulon (de l'UC Sud 53 à l'OCC Sablé 72) ; Guillaume Garnier (de l'EC Mayenne à l'UC Sabolienne), Franck Gourdon (de l'EC Mayenne à Angers). Ouest-France
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