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ANTOINE DALIBARD ARRETE SA CARRIERE

Publié il y a 14 ans par

ANTOINE DALIBARD ARRETE SA CARRIERE
Le Lavallois Antoine Dalibard, non conservé par Bretagne Schuller, a décidé de mettre un terme à sa carrière. Avec un zeste de rancoeur, quelques bons souvenirs et un maximum d'espoirs en l'avenir. « Aujourd'hui, je vous le dis : je mets un terme à ma carrière. Dans ma tête, les choses sont claires. Début septembre, Joël Blévin me téléphonait pour le dire qu'il ne me conservait pas dans l'équipe Bretagne Schuller. J'ai alors contacté Marc Madiot, directeur sportif de La Française des Jeux, et aussi Stéphane Javalet, à Aubervilliers 93. Deux équipes où il me semble qu'il fait bon vivre. Mais ils étaient au complet. Mon raisonnement a cheminé au fil de ces réponses négatives. Je n'ai pas non plus fait des pieds et des mains pour absolument retrouver une équipe. Fin septembre, déjà, j'étais presque certain d'arrêter. J'ai bien été contacté par quelques équipes amateurs, mas ça ne m'intéresse pas. C'est dur de bien y gagner sa vie et puis j'ai envie de me reconvertir. Poursuivre ma carrière chez les amateurs, cela aurait été remettre à plus tard ma reconversion... Or j'ai deux idées, que je garde secrètes. Je compte mettre à profit ma période de chômage pour suivre des formations. J'ai 26 ans, cela fait dix ans que je pratique le vélo, dont cinq chez les professionnels. J'ai envie de passer à autre chose. « On ne voulait plus de Dalibard dans l'équipe » Le seul regret que je garde, c'est la façon dont ça se termine. Quand Joël Blévin m'a téléphoné, il m'a précisé qu'il n'avait rien à me reprocher sur le plan sportif et au niveau du comportement, mais que l'équipe serait dorénavant composée de Bretons à 100 %. Or Florian Vachon, la dernière recrue, vient de Clermont-Ferrand... Or Jean-Luc Delpech, Stéphane Bonsergent ne sont pas plus Bretons que moi. Tant mieux pour eux qu'ils soient reconduits, mais cela aurait plus honnête de me dire que l'on ne voulait plus de Dalibard dans l'équipe. Mon père Philippe, directeur sportif, n'a pas été gardé, et on ne voulait pas non plus du fils. Je suis déçu de quitter les coureurs de l'équipe, mais pas l'encadrement. Les choses ont commencé à se dégrader en 2008, après que Joël Blévin ait succédé à Ronan Pensec à la présidence de l'équipe. Je garderai de bons souvenirs de ma carrière. J'ai gagné deux épreuves de classe 2. Je me suis fait plaisir, j'ai rencontré de super types, comme Noan Lelarge, Stéphane Bonsergent, Jean-Luc Delpech, David Le Lay. Ma meilleure période : le premier semestre 2008. Toute l'équipe tournait bien. On avait gagné le Tour de Normandie, le Tour de Bretagne, il régnait une belle osmose dans l'équipe. J'aurais aimé voir un peu plus haut, courir dans une équipe Continentale Pro, faire le Tour de France, comme il en a été un moment question chez Bretagne Schuller. Mais je sais que je n'avais pas la carrure d'un coureur Pro Tour. Je sais aussi que si je suis passé professionnel, en 2005, c'était grâce à mon père. La première année avait d'ailleurs été difficile, je n'étais pas à ma place. Mon profil est assez atypique, car le vélo n'a jamais été un objectif. Jeune, je n'ai jamais rêvé de devenir coureur professionnel, c?était plutôt un passe-temps. Comme j'avais des prédispositions, j'ai saisi l'opportunité qui s'est présentée pour passer pro. Mais je ne suis pas arrivé non plus par hasard, j'ai fait de mon mieux pendant ma carrière. Le vélo ne va pas me manquer, du moins pour le moment. Depuis début septembre, je ne suis d'ailleurs plus monté dessus. Je reprendrai peut-être à 30 ans, un âge où j'aurais sans doute des enfants. Histoire de me lancer un défi, en 2e ou 3e catégorie, car je garde quand même la fibre compétition. » Recueilli par Arnaud BODIN. ouest france
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