Sous la tutelle de la FFC depuis 1988, le Vélo Tout Terrain est un sport importé des Etats-Unis où l’on utilisait de drôles de vélos, les « fat tyre bikes » ou des « ballooners » pour dévaler les pentes. Le mountain bike est arrivé en France en 1983. A partir du milieu des années 80, l’industrie du cycle trouve un nouvel essor grâce au nombre important de VTT qui sont vendus en France et dans le monde. Les pratiquants de loisirs cherchent, avec ce vélo, une autre façon de pratiquer le cyclisme en étant plus proches de la nature. Depuis quelques années, une nouvelle gamme de VTT « freeride » (vélos tout suspendus) est arrivée sur le marché. Empreint d’un esprit de liberté dans l’activité, ce type de VTT se destine plutôt à la pratique de la descente.
Le Cross-Country (XC)
C’est la discipline d’endurance du Vélo Tout Terrain, elle se décline en de multiples volets : cross-country en boucle, en ligne, marathon, contre la montre, par étapes, etc. La première forme (les coureurs font plusieurs fois le même circuit) est celle retenue pour les Jeux Olympiques, d’où le nom de cross-country olympique. La durée de l’épreuve dépend de la catégorie concernée. La variété des terrains rencontrés sur le parcours doit permettre l’expression des qualités techniques (pilotage, franchissement …) et physiques des coureurs (gestion d’un effort avec des variations de rythme). Le changement de vélo est interdit et l’assistance extérieure n’est autorisée que dans des zones particulières appelées « zones techniques ».
La Descente (DH)
C’est une épreuve individuelle contre la montre sur un profil descendant parsemé d’obstacles. Le parcours très technique doit privilégier les paramètres vitesse/pilotage. Le temps de course est compris entre 2 et 5 minutes pour un parcours de 1,5 à 3,5 km. La technicité du matériel (cadre avec double suspension, freins à disque, …) nécessite un budget important. C’est pourquoi trois catégories ont été définies : la catégorie Sport (cadre rigide avec suspension avant), la catégorie Stock (cadre à double suspension limitée dans le débattement) et la catégorie Pro (aucune restriction sur le matériel). L’équipement obligatoire du pilote comprend un casque intégral monobloc, des coudières, des gants complets, une protection dorsale et des genouillères.
Le Trial
La discipline est née chez des passionnés de moto trial qui n’avaient pas les moyens d’acquérir une moto pour le pratiquer. Elle consiste à franchir des zones naturelles ou artificielles faisant appel à des notions d’équilibre et de maîtrise du vélo sans avoir d’autre appui que les pneus (pénalités). La difficulté des franchissements est liée aux différentes classes de coureurs (Elites, Experts, …). Le circuit regroupe un ensemble de 6 zones (1 tour) reliées par une interzone à parcourir 3 fois. Le classement s’établit en fonction du cumul des pénalités, le vainqueur étant celui qui totalise le moins de points. Les épreuves sont ouvertes, à la fois, aux VTT Trial (roues de 26 pouces) et aux vélos Trial (roues de 20 pouces), le port du casque rigide est obligatoire.
Le 4X (ou 4-Cross)
Héritier du Dual Slalom (Slalom Parallèle), le 4X est une discipline qui voit s’affronter les coureurs 4 par 4 sur un parcours descendant d’une durée de 30 à 60 secondes comprenant des obstacles naturels ou artificiels (sauts, bosses, virages relevés, dévers …). Les pilotes disputent individuellement une descente de qualification avant de s’affronter dans des poules (regroupement de 4 coureurs) composées suivant les temps réalisés lors des épreuves de qualification. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour le tour suivant, les 3ème et 4ème sont éliminés. Les qualités requises pour le 4X sont très similaires à celles du BMX : départ, franchissements, trajectoires et confrontation directe avec les autres concurrents.
L’Enduro
Organisée majoritairement dans les régions à profil montagneux, l’enduro est une épreuve composée de spéciales (sections chronométrées) et de liaisons (sections non chronométrées) dont le classement est effectué sur la base du cumul des temps mis par le coureur à parcourir les spéciales (chronométrage individuel). Les liaisons se font soit en VTT soit en utilisant une remontée mécanique. Les spéciales (trois au minimum par épreuve) sont à profil descendant et ne doivent pas comporter de plus de 15 à 20% de pédalage. L’équipement obligatoire du pilote est similaire à celui imposé en descente, à savoir casque intégral monobloc, coudières, gants complets, protection dorsale et genouillères.
Le Trophée de France des Jeunes Vététistes (TFJV)
La compétition pour les jeunes s’inscrit dans le cadre d’une formation pluridisciplinaire des coureurs. Au niveau national, elle regroupe tous les comités régionaux (et quelques équipes étrangères) représentés par 6 coureurs (4 garçons et 2 filles) dans les catégories benjamins, minimes et cadets. Ceux-ci doivent participer à toutes les épreuves avec le même vélo : relais, course d’orientation, trial, cross-country et descente. Un classement général par comité est établi à partir des résultats obtenus par leurs meilleurs représentants dans chacune des cinq disciplines. Dans les régions, la compétition réservée aux jeunes présente un éventail exhaustif des activités du VTT afin de développer un apprentissage technique optimal.
Le Relais par équipe
Le relais est l’une des épreuves du cross-country. Il s’agit d’une course par équipe (1 dame, 1 élite, 1 espoir, 1 junior) pratiquée lors des Championnats de France, d’Europe et du Monde. Chaque coureur doit effectuer une boucle d’un parcours cross-country d’une durée de 20 minutes environ avant de passer le relais à son équipier. Dans cette épreuve, l’aspect tactique revêt une grande importance puisque c’est le chef d’équipe qui détermine secrètement, avec ses coureurs, l’ordre de départ de chacun d’entre eux. Le concept est également mis en œuvre lors du Trophée de France des Jeunes Vététistes où douze coureurs (benjamins, minimes et cadets) se succèdent, les uns derrière les autres, pour réaliser le meilleur temps possible pour leur comité.
La Randonnée
Ce type de pratique s’adresse prioritairement aux amoureux de la nature qui souhaitent avoir une activité sportive sans esprit de compétition. La FFC organise, depuis 1998, les Randos d’Or (label de qualité du parcours et de l’organisation) sur ses sites VTT FFC. Les parcours proposés (quatre au moins, dont un de 80 km ou de 5 heures minimum) correspondent à des niveaux de pratique différents afin que chacun puisse trouver ce qu’il recherche, de manière individuelle ou en famille. Le parcours le plus facile doit pouvoir être parcouru par tous, le parcours le plus difficile est réservé aux pratiquants entraînés et possédant une bonne technique de pilotage. Ce dernier doit susciter le rêve et l’aventure par sa beauté, son esthétique, ses difficultés et son particularisme