Julien FOUCHARD LA TETE ET LES JAMBES

après être passé à L'EC MAYENNE durant quelques années,Julien a rejoint le club dn1 des cotes d'armor. il succède au palmarès de la 23e édition des plages vendéennes à Guillaume BLOT. Julien Fouchard espère connaître le même avenir que le Malouin passé pro chez Cofidis. La tête et les jambes. L'anecdote ne date pas d'hier, mais correspond tellement bien à Julien Fouchard. Étudiant en Sciences économiques et gestion à Caen, le sociétaire de Côtes-d'Armor cyclisme va terminer en avril son cycle universitaire. Son examen majeur cette saison. « Je suis en Master 2 en entreprenariat, c'est-à-dire au niveau Bac plus 5, confie le Manchois, originaire de Coutances. Jusqu'alors, cela n'a pas toujours été évident de concilier études et entraînement, mais à partir d'avril, je vais me consacrer uniquement au cyclisme pour voir ce que cela donne. » Un finisseur de qualité Il ne part pas de zéro. Déjà en vue l'an dernier avec de probants succès, Julien Fouchard avait remporté, sur le Circuit du Morbihan, la troisième étape du Tour Nivernais-Morvan et l'épreuve espoirs du Chrono des Nations aux Herbiers ; Fouchard avait échoué de peu dans le sprint de Paris-Tours Espoirs, derrière Tony Gallopin et Romain Zingle. Il a éprouvé ses qualités de finisseur durant dix jours sur les Plages vendéennes. D'abord pour devancer Tony Hurel au terme de la plus venteuse des courses de rentrée, à Bouin. Ensuite pour défendre sa position au classement général des Plages en multipliant les placettes d'honneur. « J'étais un peu malade cette semaine, rappelait le Normand, satisfait de ses dix jours en Vendée. Samedi, j'ai connu un jour sans à Chantonnay, mais depuis jeudi, on avait bien compris qu'il était possible de viser un succès final, après toutes nos places, Erwan Brenterch et moi. Gagner les Plages, c'est une belle ligne sur le palmarès. » « Foucharov » prend date Dur au mal, jamais avare d'entraînement quand ses études lui en laissent la possibilité, ses équipiers le surnomment affectueusement « Foucharov ». Parce qu'il est blond et n'hésite jamais à se lancer dans le boulot, comme ces coursiers qui viennent de l'Est. « Cette année est vraiment importante, la fin des études, cela va être un changement radical, ajoutait le Normand qui avait refusé la proposition d'une équipe continentale à l'automne dernier. Je voulais d'abord terminer mes études. Je vais me consacrer au vélo au printemps, avec l'envie de faire un bon Tour de Bretagne et de belles coupes de France. Ensuite, si je peux franchir le cap et passer pro dans les meilleures conditions, ce serait l'idéal. » Julien Fouchard aborde chaque chose en son temps, sans se prendre la tête, avec la conviction d'avoir des arguments à faire valoir. Solide rouleur, le Normand sait que son profil peut intéresser les équipes professionnelles. Vincent COTÉ. Ouest-France